HUBERT (SAINT)

Eglises, Saint

Lieu de naissance en Aquitaine inconnu entre 656 et 658, Tervueren 30/05/727

Successeur de l’évêque Lambert assassiné vers 701, Hubert fait édifier à Liège une basilique et y transfère, vers 718 (ou 712), les reliques de celui qui régnait sur les âmes du diocèse de Tongres-Maastricht. Ce transfert sur le lieu du martyre donnera naissance à un culte majeur et à l’installation à Liège du siège épiscopal, remplaçant Maastricht (vers 800). Aussi respecté que son prédécesseur, l’évêque Hubert bénéficiera aussi, après sa mort, d’un culte particulier. Enterré à Liège où ses reliques sont consacrées dès le 3 novembre 743 (date retenue pour fixer sa fête), il est transféré en 825 à l’abbaye d’Andage. Il donnera son nom à la localité et à l’important monastère bénédictin. Libéré de la concurrence de Lambert, le culte de Saint-Hubert se développe sans entrave au milieu des forêts de l’Ardenne. Saint patron de la ville de Liège, il est aussi le saint des chasseurs.

L’attention portée à Hubert de son vivant et les fonctions qu’il a exercées témoignent des liens qui l’unissent aux Pippinides. Il semble être parent de Plectrude, l’épouse de Pépin II, puissant maire du palais. Le rôle d’évangélisation d’Hubert s’est exercé en Ardenne, en Brabant et en Toxandrie.

À partir du milieu du VIIIe siècle, fleurissent des Vitae de Saint Hubert. Vers le XVe siècle, se développe sa légende : l’évêque avait d’abord été un « mondain », grand amateur de pêche et de chasse. C’est à l’occasion d’une partie qu’il mena seul dans les forêts ardennaises que – rapporte la légende – Hubert se serait retrouvé seul face à un cerf exceptionnel : il était blanc et portait une croix lumineuse entre ses bois ! Accompagnée d’un message venu du ciel, cette vision mystique aurait convaincu Hubert de cesser ses activités sauvages et de se convertir auprès de l’évêque Lambert.
 

Sources

La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. I, p. 78
Freddy JORIS, Natalie ARCHAMBEAU (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 1995
Histoire de la Wallonie (L. GENICOT dir.), Toulouse, 1973, p. 91, 100
Hervé HASQUIN (dir. scientifique), Dictionnaire d’histoire de Belgique, Les hommes, les institutions, les faits, le Congo belge et le Ruanda-Urundi, Bruxelles, Didier Hatier, 2e éd., 1999, p. 250
Ferdinand LOISE, dans Biographie nationale, t. IX, col. 591-601
Philippe GEORGE, Reliques et arts précieux en pays mosan. Du haut Moyen Âge à l’époque contemporaine, Liège, Céfal, 2002, p. 36