Spectaculaires et meurtriers, les attentats de Paris de 2015 (Charlie Hebdo et supermarché cacher, 47 morts, les 7-9 janvier ; Bataclan et terrasses, 130 morts, le 13 novembre), et de Bruxelles en 2016 (à l’aéroport et dans la station de métro Maelbeek, 32 morts, 22 mars) frappent particulièrement les esprits et créent un véritable climat d’inquiétude en Europe. Après quelques semaines d’accalmie, l’été 2016 est particulièrement meurtrier en raison d’actions revendiquées par Daesh : assassinat d’un couple de policiers à Magnanville (2 morts, 13 juin), attentat kamikaze à l’aéroport d’Istanbul (45 morts, 28 juin), attaque au camion bélier de Nice (86 morts, 14 juillet), plusieurs attaques en quelques jours en Bavière (à la machette dans un train régional à Wurtzbourg le 18 juillet, une fusillade dans un centre commercial près de Munich le 22 juillet, une explosion kamikaze près d’un festival de musique pop à Ansbach, le 24 juillet 2016), un prêtre égorgé dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray (un mort, 26 juillet).
À l’entame du mois d’août, Charleroi est à son tour le théâtre d’un acte terroriste. À l’entrée de la nouvelle Tour bleue qui héberge l’Hôtel de police de la ville, un individu agresse à la machette deux policières en criant Allah akbar. Revendiquée par l’État islamique dès le lendemain, l’attaque se solde par de graves blessures aux deux inspectrices carolorégiennes. Quant à l’assaillant, il succombe à ses blessures. Il s’agit de la première attaque terroriste revendiquée par Daesh en Wallonie.