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Arena Marie

Politique, Ministre wallon

Mons 17/12/1966

Ministre wallonne : *2000-2003* ; 2004-2007*

Licenciée en Sciences économiques appliquées de la FUCAM (1988), employée au FOREM (1990), Marie Arena entre dans la cellule Emploi du Cabinet du ministre wallon Michel Daerden, afin de s’occuper des projets soutenus par l’Europe pour le développement du Hainaut (1999). Quelques mois plus tard, elle est choisie par Elio Di Rupo comme ministre de l’Emploi et de la Formation dans le gouvernement wallon désormais présidé par J-C. Van Cauwenberghe. Extra-parlementaire, deuxième femme à exercer une fonction ministérielle dans un exécutif wallon, elle doit rapidement s’insérer dans la phase opérationnelle du Contrat d’Avenir pour la Wallonie. Initiatrice du dispositif des APE (Aides à la Promotion de l’Emploi) et des ACS (Agents contractuels subventionnés), elle est notamment responsable du contrat de gestion du Forem pour les années 2001-2005.

Députée fédérale élue dans la circonscription électorale du Hainaut (2003), Marie Arena quitte Namur pour le gouvernement Verhofstadt II où elle devient ministre de la Fonction publique, de l’Intégration sociale et de la Politique des grandes villes (2003-2004). Un an plus tard, après le scrutin régional, elle est désignée à la fois ministre-Présidente du gouvernement de la Communauté française, en charge de l’Enseignement obligatoire et de la Promotion sociale (2004-2008) et ministre de la Formation dans le gouvernement wallon (2004-2007). Elle exerce ainsi un double portefeuille ministériel, à cheval sur la Région wallonne et la Communauté.

Sur le modèle du Contrat d’Avenir pour la Wallonie, elle entreprend la rédaction d’un Contrat stratégique pour l’Enseignement. Après de longues discussions, l’ambitieux Contrat pour l’École est adopté en juillet 2005. Parmi les règlements et décrets d’application, les modalités du « décret-inscription » auront raison de la ministre-Présidente : après de virulents débats parlementaires, c’est finalement la pression de la rue qui met un terme à ses fonctions à la tête de l’exécutif francophone, non sans avoir notamment lancé les travaux du Groupe Wallonie-Bruxelles (2007-2008). Elle avait déjà abandonné son portefeuille de la Formation en région wallonne à Marc Tarabella en juillet 2007.

Propulsée à Binche pour assurer la majorité au PS, Marie Arena est élue au Conseil communal mais doit laisser la majorité absolue à la liste d’André Navez, « dissident » du PS. En 2006, seul un revirement post électoral prive la liste Navez de la majorité absolue. Négociatrice du nouveau pacte de majorité, Marie Arena ne brigue aucun mandat. En mars 2008, elle quitte d’ailleurs la Cité des Gilles pour s’installer à Forest. Dans le même temps, elle devient ministre des Pensions, de l’Intégration sociale et des Grandes Villes, au fédéral donc, avec comme mission principale la revalorisation des Pensions. Au lendemain du scrutin régional de juin 2009, auquel elle ne participe pas, Marie Arena perd son poste ministériel au profit de Michel Daerden et quitte le gouvernement d’Herman Van Rompuy. Bien qu’établie à Bruxelles, elle retrouve son mandat de députée fédérale conquis dans la circonscription du Hainaut en juin 2007. Lors du scrutin fédéral anticipé de juin 2010, deuxième candidate dans le collège électoral français, elle est élue au Sénat.

À la Chambre comme au Sénat, la parlementaire prend part aux débats et travaux relatifs à l’égalité homme-femme, aux causes humanitaires, aux violences faites aux femmes, ainsi qu’aux questions internationales. Durant la courte législature 2011-2014, elle adopte, parmi beaucoup d’autres textes législatifs, l’ensemble des dispositions de la 6e Réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions, le transfert d’importantes compétences vers les entités fédérées et la réforme profonde du Sénat. Par conséquent, elle fait partie des tout derniers sénateurs élus directs. Le 25 mai 2014, dans le même collège électoral français, elle emmène la liste socialiste au scrutin européen ; en signant le 2e score tous partis confondus, elle obtient le droit de siéger au Parlement européen.
 

Sources


Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 29-31

ministre du gouvernement wallon (2000-2003 et 2004-2007)
conseillère communale de Binche (2001-2008)
députée fédérale (2003, 2007, 2009-2010)
ministre fédérale (2003-2004)
ministre-présidente du GCF (2004-2008)
ministre fédérale (2008-2009)
sénatrice (2010-2014)
conseillère communale de Forest (2012-)
députée européenne (2014-)