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Daerden Michel

Politique, Député wallon, Ministre wallon

Baudour 16/11/1949, Fréjus 05/08/2012

Député wallon : 1988-1991 ; 1992-1995 ; 2009* *2011-2012*
Ministre wallon : 1999-2004 ; 2004-2009

Licencié en Sciences commerciales et financières de l’École des Hautes Études commerciales de Liège (1971), et en Sciences économiques appliquées de l’Université de l’État de Mons (1975), détenteur d’une licence spéciale en Révisorat de la même université (1977), professeur dans une Haute École de la ville de Liège (1974), agréé comme réviseur d’entreprises, il crée sa propre société de révisorat à Loncin et la revendra au moment où il devient ministre.
Conseiller communal socialiste d’Ans élu en 1982, échevin de l’Environnement et des Finances (1991-1993), il devient bourgmestre en 1993, fonction qu’il conserve et renouvelle de scrutin en scrutin tout en se mettant en disponibilité en raison de ses mandats ministériels.
Proche conseiller d’André Cools lorsque celui-ci met en place les différents outils économiques publics liégeois, il excelle dans les chiffres. Élu député dans l’arrondissement de Liège en 1987, il préside la commission Finances-Fiscalité-Budget au sein du PS et, à la Chambre, est membre de la Commission des Finances. Quittant la Chambre pour le Sénat (1992-1995), il est membre de la Commission des Finances et devient l’un des secrétaires du Bureau du Conseil régional wallon (1992-1995).
Président de la Fédération liégeoise du PS (1993-1995) où il parvient à imposer une certaine pacification, il quitte le Sénat en 1995 pour retrouver la Chambre devenue fédérale suite aux diverses réformes qu’il a contribué à adopter en 1988, 1989 et surtout 1993. Régulièrement, l’arrondissement de Liège puis la circonscription liégeoise choisissent Michel Daerden comme député fédéral, sa popularité médiatique éclatant véritablement à partir de 2006. Entre 1995 et 2010, il ne siègera jamais à la Chambre fédérale et fera fonction de bourgmestre d’Ans dans la mesure où, de manière ininterrompue, il exerce diverses fonctions ministérielles.
À la veille de la Noël 1994, il remplace Jean-Maurice Dehousse comme ministre fédéral de la Politique scientifique et des Infrastructures (1994-1995). Ministre en charge des Transports dans le gouvernement Dehaene II (1995-1999), M. Daerden devient ensuite ministre wallon, en charge de l’Emploi, de la Formation et du Logement (1999-2000). Grand argentier de la Région wallonne pendant près de dix années (2000-2009), il est l’un des trois vice-présidents du gouvernement wallon, en charge du Budget, du Logement, de l’Équipement et des Travaux Publics dans les gouvernements arc-en-ciel (avril 2000-juillet 2004), au cours de la législature marquée par le « Contrat d’Avenir pour la Wallonie », plan destiné à mobiliser les forces vives de Wallonie autour de priorités partagées. Cédant le patrimoine à J-C. Marcourt en 2007, il est ensuite chargé du Budget, des Finances, de l’Équipement et du Patrimoine dans la majorité PS-cdH (2004-2009), marquée par le Contrat d’Avenir actualisé, mais surtout le Plan Marshall.
Par ailleurs, à partir de juillet 2003, Michel Daerden entre aussi dans le gouvernement de la Communauté française en tant que responsable du Budget (2003-2004). À partir de juillet 2004, il est aussi vice-président du gouvernement de la Communauté, en charge du Budget et des Finances (2004-2009), compétences auxquelles s’ajoutent la Fonction publique et les Sports (2007-2009).
Candidat pour la première fois au scrutin régional en 2009, Michel Daerden obtient un ticket pour Namur, mais, désigné comme ministre fédéral, en charge des Pensions et de la Politique des Grandes villes (juillet 2009-décembre 2011), il ne siège pas au Parlement wallon. Réélu député fédéral en 2010, il renonce à son siège à la Chambre (remplacé par Thierry Giet) et conserve son mandat ministériel dans le gouvernement Leterme en affaires courantes, jusqu’en décembre 2011. À ce moment, il retrouve son siège au Parlement wallon (décembre 2011-août 2012). Avant la chute du gouvernement Leterme, le ministre a l’occasion de présenter le « livre vert » ainsi que le « livre blanc » sur l’avenir des pensions (mars 2010), rapports qui serviront quelques mois plus tard à la réforme des pensions adoptée dès l’entame du gouvernement Di Rupo.
Au printemps 2011, une motion de méfiance est déposée contre la majorité communale ansoise (en particulier contre M. Daerden) par son ancien bras droit, Stéphane Moreau ; une majorité alternative est mise en place, écartant Michel Daerden de l’hôtel de ville. Alors que ses recours échouent, Michel Daerden décide de se porter candidat dans la commune voisine de Saint-Nicolas. Son décès subi survenu en août 2012 à Fréjus, à la suite d’un double malaise cardiaque, met un terme à tous ses projets.
Avec un peu plus de 120 mois dans un exécutif wallon, Michel Daerden fait partie des cinq ministres ayant exercé plus de 10 ans dans les gouvernements wallons entre octobre 1974 et décembre 2014.
En septembre 2012, à titre posthume, il a été élevé au rang d’Officier du Mérite wallon.



Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 134-139 – Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014

conseiller communal d'Ans (1983-2011)
député (1988-1991)
échevin (1991-1993)
sénateur (1992-1995)
membre du Conseil régional wallon (1988-1995)
bourgmestre (1993-2010)
ministre fédéral (1994-1999)
ministre wallon (1999-2009)
ministre de la Communauté (2003-2009)
député wallon (2009)
ministre fédéral (2009-2011)
député wallon (2011-2012)