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Mahoux Philippe

Politique, Député wallon

Ciney 26/06/1944

Député wallon : 1992-1995

Docteur en Médecine de l’Université catholique de Louvain (1971), spécialiste en chirurgie à Louvain-la-Neuve (1973), Philippe Mahoux poursuit sa formation comme assistant étranger des hôpitaux de Paris, avant de revenir à Namur, en 1974, comme chirurgien, puis comme chef de service en chirurgie à la clinique Saint-Camille de Namur. C’est par idéal politique qu’il choisit de travailler dans cet établissement qui est l’hôpital du CPAS. Dans le même esprit, Ph. Mahoux lutte avec Willy Peers en faveur de la dépénalisation de l’avortement. Son engagement à gauche le conduit à militer au sein du Parti socialiste dès le milieu des années septante. Président d’associations sociales et culturelles de terrain, président du Comité subrégional de l’Emploi de Namur (1988-1994), il oriente de plus en plus sa carrière vers la politique.
En janvier 1990, il entre à la Haute Assemblée quand il remplace le sénateur provincial Jean Leclercq et confirme son mandat devant les électeurs de l’arrondissement de Namur-Dinant-Philippeville fin 1991. En plus du Sénat, il siège au Conseil de la Communauté française et au Parlement wallon (1992-1995). En 1992 et 1993, il vote les dispositions des accords de la Saint-Michel et de la Saint-Quentin. Président de Canal C (1984) et président de Vidéotrame, la fédération des télévisions communautaires (1988), il participe activement aux assises de l’audiovisuel et est nommé au Conseil supérieur de l’Audiovisuel (1993). Président de Solidarité socialiste (1989-1994), président de la Fédération des Mutualités socialistes de Namur (1992-), il est désigné à une fonction ministérielle au moment de la démission des trois Guy (janvier 1994). Ministre de l’Éducation et de l’Audiovisuel dans le gouvernement présidé par Laurette Onkelinx (31 janvier 1994-21 juin 1995), Ph. Mahoux se saisit des dossiers que le cabinet Di Rupo conservait sous le boisseau pour la fin de la législature.
Aux scrutins de mai 1995, Ph. Mahoux opte pour le Sénat. Premier vice-Président du Sénat (1995-1999), réélu en 1999, 2003, 2007 et 2010, il a été membre de la Commission des Affaires sociales, de celles des Affaires étrangères et de la Justice. En 1997, il est nommé vice-président de la Commission spéciale Rwanda, puis de la Commission parlementaire d’enquête sur le Rwanda. Il est d’ailleurs l’un des rares parlementaires à se rendre sur place et il est le corédacteur du rapport final, en compagnie de Guy Verhofstadt. À partir de l’été 1999, il préside le groupe socialiste dans la Haute Assemblée où il contribue activement, par son travail en commissions ou par le dépôt de propositions de loi (une quarantaine par législature), à plusieurs dossiers et débats de société : euthanasie, bioéthique, taxe Tobin, lutte contre la discrimination visant l’accès au travail, au logement et aux lieux publics, extension du droit de vote aux non-Européens, mesures préventives contre le sida, voire la loi sur la compétence universelle. Durant la courte législature 2011-2014, il adopte parmi beaucoup d’autres textes législatifs l’ensemble des dispositions de la 6e Réforme de l’État qui comprend notamment la scission de BHV, l’accroissement tangible de l’autonomie fiscale des Régions, le transfert de compétences vers les entités fédérées et la réforme du Sénat. Désormais, les sénateurs seront désignés par les entités fédérées (50) ou cooptés (10). Lors du scrutin de mai 2014, Philippe Mahoux est 3e candidat effectif au scrutin régional wallon dans la circonscription de Namur. Malgré son résultat personnel et une progression de la liste PS de plus d’un pourcent, un troisième siège n’est pas décroché dans l’arrondissement de Namur. Cependant, en juillet, Philippe Mahoux est coopté par son parti dans la toute nouvelle assemblée sénatoriale et redevient le chef de groupe PS.
Conseiller communal élu en octobre 1994 à Namur, Ph. Mahoux décide de réinvestir sa commune d’origine, à savoir Gesves où il dispose d’une maison depuis 1975. Élu en octobre 2000, il devient le nouveau bourgmestre de la localité, en charge de la Police, du personnel, des Relations publiques, de la Coopération au développement et des Affaires générales (2001-2006). En octobre 2006, le PS est abandonné par son partenaire de majorité et se retrouve dans l’opposition. Ph. Mahoux y siège pendant quelques mois (2007-2009) car, en cours de législature, les libéraux signent un nouveau pacte de majorité qui ramène le PS au collège. Ph. Mahoux demeure conseiller communal… de la majorité cette fois. En octobre 2012, la liste MR du bourgmestre José Paulet réussit, avec plus de 45% des suffrages, à disposer d’une majorité absolue au conseil communal (9 sur 17) et décide de diriger seule la localité. Avec un résultat assez stable, le PS de Philippe Mahoux (dernier sur la liste et meilleur performeur de celle-ci) se retrouve dans l’opposition.



Centre d’archives privées de Wallonie, Institut Destrée, Revues de Presse 2009-2014
Cfr Encyclopédie du Mouvement wallon, Parlementaires et ministres de la Wallonie (1974-2009), t. IV, Namur, Institut Destrée, 2010, p. 400-402

sénateur provincial (1990-1991)
sénateur (1992-2014)
membre du Parlement wallon (1992-1995)
conseiller communal de Namur (1995-2000)
conseiller communal de Gesves (2001-)
bourgmestre (2001-2006)
sénateur coopté (2014-)