Boch Anna

Culture, Peinture

Saint-Vaast 10/02/1848, Bruxelles 25/02/1936

Fille de Victor Boch, l’un des fondateurs de la fameuse faïencerie Royal Boch-Keramis à La Louvière, Anna Boch est attirée par la peinture, même si on lui connaît aussi des talents pour la musique et la céramique. Cousine d’Octave Maus, élève d’Isidore Verheyden et influencée par Théo van Rysselberghe, elle collectionne avec son frère Eugène les tableaux des luministes français dont elle va s’inspirer fortement. 

Entrée en 1885, en même temps que Félicien Rops, au groupe des XX, elle devient une représentante majeure du courant impressionniste en pays wallon : de ses voyages en France, elle revient influencée par Seurat et Monet ; discrète, l’artiste louvièroise ne trouve cependant guère d’échos auprès de ses contemporains ; il est vrai qu’elle n’expose qu’à deux reprises, à Paris, en 1907 et 1908. Ce sont les post impressionnistes, comme Albert Lemaître et Richard Heintz qui établiront le contact avec cet important mouvement pictural français dont Anna Boch a été la représentante isolée en pays wallon. 

Par ailleurs, le mécénat de la famille Boch a permis à de jeunes artistes de persévérer dans leurs entreprises ; ce fut le cas notamment de Vincent van Gogh, devenu un ami de son frère Eugène. Les spécialistes affirment que le seul tableau (Vigne rouge) que van Gogh a vendu l’a été à Anna Boch. Au décès d’Anna Boch, sa collection fut revendue aux enchères et le fruit de la vente servit, conformément à son testament, à soutenir la retraite d’artistes dans le besoin.
 

Sources

Jacques STIENNON dans JORIS Freddy, ARCHAMBEAU Natalie (dir.), Wallonie. Atouts et références d’une région, Namur, 2005
La Wallonie. Le Pays et les Hommes. Lettres - arts - culture, t. III, p. 261
Thérèse THOMAS, Michelle LENGLEZ, Pierre DUROISIN, Anna Boch : Catalogue raisonné, Bruxelles, Racine, 2005
Thérèse THOMAS, Cécile DULIÈRE, Élisa JACQUIER DE ROSÉE, Anna Boch, 1848-1936, Tournai Renaissance du Livre, 2000
Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Bruxelles, 2006, p. 62-63