Socio-économique
1931
Production de la trappiste d'Orval

Dans le monde, seules 7 bières peuvent prétendre à l’appellation « trappiste », qui fait l’objet d’une protection légale depuis 1962. Trois conditions sont exigées : la bière doit être brassée par ou sous le contrôle des religieux appartenant à l’ordre des trappistes, que cette opération doit se réaliser dans l’enceinte d’une abbaye cistercienne et que les revenus générés doivent être consacrés à des actions à caractère social. Le nom fait référence à l’abbaye normande de la Grande Trappe ; quant à la tradition brassicole, elle remonte à une réforme qui autorise les moines à préparer et à consommer une autre boisson si l’eau se révèle impropre.
L’Orval fait partie des trois vraies trappistes que l’on trouve en Wallonie, à côté de la « Chimay » et de la « Rochefort ». Si le site d’Orval est occupé par des communautés religieuses depuis le XIe siècle, l’abbaye reconstruite par L-B. Dewez est dévastée par les événements révolutionnaires de 1789 et il faut attendre le XXe siècle pour qu’un nouveau monastère soit reconstruit et occupé par une communauté de cisterciens-trappistes venus de l’abbaye de La Trappe. Reprenant la tradition brassicole, en plus de la production de pains et de fromages, les moines d’Orval réalisent une bière unique, à double fermentation, à partir de 1931.