Moine bénédictin de stricte observance, homme de lettres et mécène, Wilbald de Stavelot est particulièrement attentif aux objets liturgiques de l’abbaye dont il est le responsable. Le 13 avril 1145, il fait procéder au transfert des reliques du pape Alexandre dans un chef-reliquaire, à la fois autel et reliquaire, premier chef d’œuvre daté de l’émaillerie mosane.
Œuvre majeure de l’art mosan, ce chef-reliquaire est attribué à Godefroid de Huy et se présente sous la forme d’une tête en argent repoussé et en partie doré, posée sur un socle en cuivre doré, gravé et rehaussé d’émaux champlevés. Le socle, décoré de douze plaques d’émail champlevé (trois saints, huit figures allégoriques de femmes et une figure avec un diadème à trois perles représentant la sagesse supérieure), est soutenu par des pieds en forme de chimères.