Socio-économique
24 mars 1886
Après Liège, le Hainaut : toute la Wallonie touchée

Alors que le tribunal correctionnel de Liège inflige des peines de 4 à 16 mois de prison à une quarantaine de manifestants pour les événements de la semaine précédente, alors que les ouvriers liégeois reprennent leur travail, une étincelle s’allume dans le ciel de Fleurus, le 25 mars. Des émeutes éclatent dans tout le Hainaut ; la violence est telle que des usines, des propriétés privées sont détruites... La riposte de la troupe est sanglante : plus d’une vingtaine de tués parmi les manifestants, quant aux blessés, on ne les compte pas... Le Borinage, le Namurois, Dinant, le Tournaisis, Sprimont seront aussi touchés par la grève.
1886, l’unité de la Wallonie ouvrière se manifeste, écrit Robert Demoulin (Histoire de la Wallonie, 1973). La colère du printemps 1886 est celle des travailleurs wallons écrasés par la loi du marché : le chômage généralisé, l’érosion constante des salaires.