Politique
25 juillet 1384
Constitution liégeoise

Le XIVe siècle est une période agitée en Principauté de Liège ; après le Mal Saint-Martin de 1312 et la révolte violente des petits contre les grands, la Paix d’Angleur (1313) interdit aux patriciens d’exercer le pouvoir communal s’ils ne font pas partie de l’un des 15 métiers. En 1316, la Paix de Fexhe donne à la loi un statut supérieur à celui du prince-évêque ; en 1343, le Tribunal des XXII est institué pour contrôler le respect de la loi, mais Adolphe de la Marck mange sa promesse dès 1344. Il faudra attendre 1373 pour qu’il soit rétabli, le prince-évêque bénéficiant d’une forme d’irresponsabilité. En 1384, une nouvelle étape est franchie dans la démocratisation de la vie politique liégeoise ; on porte à 32 le nombre de métiers rendant admissible l’accès au pouvoir communal ; l’expression Pays de Liège remplace le « pays de l’Église de Liège » ; surtout les « Grands » renoncent à tout pouvoir politique lors de la traditionnelle élection du 25 juillet. Ils obtiennent par contre qu’un des deux postes de magistrat leur soit réservé. On parle d’une démocratie corporative chapeautée par le patriciat.