Politique
9 avril 1684
Révolte générale des radicaux liégeois

Que la majorité des Métiers rejettent le pacte du 17 novembre 1683 conclu entre la cité de Liège et le prince-évêque ne trouble pas les deux bourgmestres : ils publient malgré tout au Perron la convention ainsi que l’amnistie promise. Rentrant en ville en vertu de l’accalmie, les leaders populaires rameutent l’opinion et jouent sur les concessions. La lutte civile redevient violente, attisée par une déclaration de l’évêque qui réclame déjà de nouveaux impôts…
Dès avril 1684, les émeutiers prennent l’ascendant, les chefs des métiers basculent les magistrats ; la justice populaire fait la loi ; chassés des Métiers, les « modérés » fuient la ville ; de nombreuses maisons sont pillées ; les radicaux détiennent le pouvoir. À peine les deux nouveaux bourgmestres sont-ils élus (25 juillet) que des troupes bavaroises pénètrent dans la principauté. Comme l’empereur, le roi de France soutient Maximilien-Henri contre la Cité, elle-même abandonnée par les autres « bonnes villes ». Le 26 août, la ville de Liège est reprise par les alliés du prince-évêque.