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23 juin 1854
Lèyîz-m’ plorer par Nicolas Defrecheux

En reproduisant dans son édition du 23 juin 1854 la complainte du Lèyîz-m’ plorer, le Journal de Liège  réussit à dénicher un jeune auteur talentueux auquel le quotidien ouvre ainsi les portes de la célébrité. Exerçant alors le métier de boulanger, pratiquant la poésie en amateur, Nicolas Defrecheux signe là une complainte narrant son désespoir face à la mort de celle qu’il aimait. Popularisée grâce à un air en vogue de Monpou, la chanson se répand en feuilles volantes d’un tirage exceptionnel pour l’époque. Balayant les vieux préjugés qui perduraient à l’égard du wallon, Leyîz-m’plorer, tot mi veie est gâteie / Ji la pierdou…) bouleverse le peuple liégeois qui l’adopte séance tenante.
Loin d’être l’homme d’un seul succès, Nicolas Defrecheux connaît, dès 1856, un autre succès avec le cramignon L’avez-v’vèyou passer ?, avant de contribuer à l’émergence à la Société liégeoise de Littérature wallonne.