Successeur de l’évêque Lambert, Hubert fait édifier à Liège une basilique et y transfère les reliques (715). Au milieu du VIIIe siècle, l’évêché de Tongres-Maastricht qui avait jusqu’alors dépendu de la métropole de Trèves puis de Mayence, entre dans la province ecclésiastique de Cologne.
Selon la majorité des auteurs, c’est vers 800, sous le règne de Charlemagne, que Liège devient siège épiscopal, en remplacement de Tongres et Maastricht. D’autres observent que le premier diplôme mentionnant l’expression « évêque de Liège » remonte au règne de Richer (premier tiers du Xe siècle). N’ignorant pas qu’Eracle et Notger furent qualifiés d’évêques de Liège, d’autres auteurs retiennent une date plus tardive correspondant à la reconnaissance officielle par le pape du transfert du siège cathédral à Liège.
Quelle que soit la date retenue, Liège est devenue la cité à partir de laquelle l’évêque, représentant local du pape, exerce un pouvoir spirituel et moral sur l’ensemble d’un diocèse qui a conservé les mêmes dimensions que l’ancienne civitas tungrorum. Progressivement, il sera aussi détenteur du pouvoir temporel sur le territoire du pays de Liège : au Xe siècle, les donations seront nombreuses et les possessions de l’Église de Liège – sous forme de biens ou de droits – s’étendent le long de l’axe Sambre-et-Meuse.