Convoitée par la France aussi bien que par l’Empire, après avoir été envahie par les Bourguignons, la principauté de Liège tente de recouvrer son indépendance à l’égard de ses puissants voisins au lendemain des destructions imposées par Charles le Téméraire. Les Liégeois regardent avec méfiance les traités d’alliance qui lui sont proposés. À la suite de propositions françaises, le prince-évêque et les États de Liège proclament la neutralité perpétuelle de la principauté, le 19 avril 1478, et l’affirme à nouveau un an plus tard, lorsque Maximilien, à son tour, suggère un traité qui ressemble à celui proposé antérieurement par Louis XI. La neutralité liégeoise n’impliquait pas que ses responsables renoncent à l’usage des armes pour la défendre… en dépit d’une situation géographique qui rendait vain l’entretien d’une armée permanente.