Politique
22 novembre 1455
Abdication du prince-évêque Jean de Heinsberg

Dans leur entreprise pour réunir tous les « pays de par-deçà » (Pays-Bas) et les « pays de par-delà » (Bourgogne et Franche-Comté), les Bourguignons connaissent l’hostilité des Liégeois à leur égard. En 1430, les milices liégeoises avaient dévasté le Namurois pour protester contre le passage du marquisat entre les mains des ducs. Après avoir placé des membres de la famille sur les sièges ecclésiastiques de Tournai (1436), Cambrai (1439) et Thérouanne (1451), les Bourguignons visent le siège épiscopal liégeois. Successeur de l’impitoyable Jean de Bavière en 1419, Jean de Heinsberg est trop faible pour résister aux pressions bourguignonnes ; il abandonne son évêché en 1455 et Louis Bourbon qui lui succède n’est autre que le neveu de Philippe le Bon. Le loup est entré dans la bergerie.