On attribue à Gérard, noble insatisfait de sa vie à la cour de Namur, la fondation, en 923, du monastère « saint Pierre et saint Eugène » à Brogne, répondant à la règle de Saint-Benoît. Fait bénédictin à l’abbaye de Saint-Denis, près de Paris, il en a ramené les reliques à Brogne vers 919. Retiré du monde et s’appliquant une stricte observance des règles de l’ordre, Gérard en est le premier abbé.
Réputé comme un grand réformateur de son temps, Gérard est canonisé en 1131. Le reliquaire qui lui est consacré attire de nombreux pèlerins et, pour faire face aux sollicitations multiples, les bâtiments sont reconstruits aux XIe (pour l’église) et XIIIe siècle (pour le monastère), avant d’être détruits vers 1525, partiellement rebâtis, puis abandonnés à la fin du XVIIIe siècle. Au siècle suivant, l’ensemble est en ruines, et ce n’est qu’au moment de la fusion des communes que des activités culturelles trouvent place dans une partie des lieux rachetés puis rénovés par la commune de Mettet.
Religieux et Philosophique
923
Construction de l'abbaye de Brogne
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