Chef du Conseil des Finances, à Bruxelles, au service des Espagnols, le comte de Warfusée a des besoins matériels personnels tels qu’il tente de se procurer de nouveaux moyens en se rapprochant des Provinces-Unies, voire de la France. Par l’entremise du gouverneur de la Gueldre, Henri de Bergh, sont organisées à Rijswijck des discussions secrètes (avril 1632), en présence d’un représentant de la Hollande et d’un ambassadeur de France. Il en ressort un plan de partage des Pays-Bas pour le moment où seraient chassés les Espagnols tant honnis par les populations. Prévoyant d’attribuer le Brabant, Malines, la Flandre, la Gueldre et le duché de Limbourg aux États des Provinces-Unies, tandis que Tournai, le Tournaisis, le Hainaut, Namur et le duché de Luxembourg reviendraient à la France, ce plan porté par le comte de Warfusée et Henri de Bergh (moyennant d’importantes récompenses) paraît avoir séduit les États généraux et avoir été envoyé à Richelieu. Il garantit le maintien des anciens privilèges et la conservation de la religion catholique. Les visées personnelles de Warfusée et de Bergh font échouer le projet.